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Hymne au Soir

Soir qui lombes des cieux une aile pendante
D'oiseau blessé, soir qui comme le sang beau soir
Coules à flots rouges, et qui te figes noir
Quand je sui malheureux il faut que je chante.

Soir immobile et calme ainsi que leau dormante
Soir baigné de parfums inconnus, reposoir
Où le chargin errant et meuriri vient asseoir
J'apaise en te levant le mal qui me tourmente.

Car te chanter, cardire avec un coeur tremblant
L'infini de ton charme o soir triste et dolent
C'est chanter la souffrance immense et surhumaine

O soir de deuil, ô soir of mort, Alors l'on sent
Qu'il est dans la douleur quelque chose de grand
Et de doux. Et plus sage, on supporte sa peine.

M.P.

Prisonnier de guerre
au Camp de Gottingen

"Gazette des Ardennes"
Charleville, le 21st September 1917
Edition Illustrée No 44

Dropped by a German plane behind British Lines in Belgium, Dec. 5/1917 and copied by M.S. Stanley.

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Completed