Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 23
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que par l'effet des rivages qui l'entourent, où la variété des sites et parée d'une végétation riche et continuelle. Tous êtes maintenant en hiver, vous vous chauffez, ici nous avons l'été; il fait extrèmement chaud dans la ville; mais chaque jour, vers 11 heures du matin, il s'élève de la rade un vent frais, que [indecipherable] autres marins nous appelons une petite brise, qui vient rendre la chaleur supportable et entretenir l'éclat de la verdure. Quel dommage qu'un si beau pays ne soit pas cultivé par une nation active et intelligente! Telle est la température de ce climat, qu'à coté des productions du nouveau monde pourraient croitre la plupart de celles de l'ancien continent: quelle jouissance ce serait alors de voir sur la même table de bonnes pêches ou des abricots, servis parmi les mangues et les ananas!
Malheureusement les portugais sont en général trop indolent. Serait-ce que dans les pays chauds la facilité avec laquelle on a le nécessaire, rendrait indifférent sur ce qui n'est qu'utile ou agréable? Je ne sais, mais il me semble que si j'étais habitant du Brésil, cette indifférence ne me gagnerait pas.
On nous fait espérer qu'après tant de jours si tristes, le ciel ne tardera pas à se montrer dans toute sa beauté. Louis désire fort que cette promesse