Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 46
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apprendrez mais combien ne retrousseront jamais à la mer! Leur débris épart sur les nombreuses bancs de corail qui entourent le port attestent le danger que nous aurions courcie. Je livre cette pensée à vos méditations.
Ce qu'on nous raconte chaque jour de la force de cet ouragan parait à peine croyable, a moi surtout car heureusement on ne voit rien de tel en Europe: figurez-vous un vent qui souffle horizontalement avec assez de force pour faire avancer de 4 pouces un étage de maison en longues puisse de taille, liées en chaux et sable ; un autre corps de bâtiment de 34 pieds de hauteur, courue d'une chapelet élevée, a chasse sur son soubassement de près de 5 pieds, sans s'écrouler. Une maison toute neuve en prend de taille a été radée, d'après cela peut-on s'étonner du sort des vaisseaux, des arbres, etc
Ne vous plaindre pas, quand vous apprendrez ce prompt départ de Charles? N'est-ce pas un vrai contretemps? Deux frères ne se sont pas vues depuis seize ans, une occasion de présence de passer quelques semaines ensembles, et voilà qu’à peine quelques jours sont accordés à leur amitié ! Je partage d'autan tous les regards de mon cher Louis, qui son frère a parfaitement conforme la bonne opinion que ses lettres nous avaient donné de lui, a vous et a moi: vous vous rappellerez surement combien nous les trouvions de bon sens: en effet c'est un très aimable garçon et d'un mérite solide. Il est en route pour Calcuta, sans rémission, ainsi que nous vous l'avons mandes;