Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 17
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3ème Lettre
Ile de Ténériffe 26 Obre 1817
Peu d'heures après avoir levé l'ancre, nous eûmes franchi le détroit, nous nous trouvâmes enfin dans un Océan dont on voulait me faire peur. En effet, la Méditerranée n'est qu'un bassin en comparaison; mais je n'y souffre pas davantage du mal de mer, il semble donc que j'étais née pour épousser un marin et l'accompagner autour du monde.
Nous avons eu un vent très favorable dans cette traversée, mais le brouillard a empêché que nous ayons vu le Pic de Ténériffe [indecipherable] vingt ou trente [indecipherable], comme on le voit quelquefois, m'a t-on dit. Vous en avez le plus d'une description sans doute, c'est pourquoi, vous m'en ferez grace. Nous l'avons distingué le matin du 22 au dessous des nuages qui l'entouraient, et le même soir, nous avons mouillé dans la rade de Ster Croise. (Santa Cruz).
Les Canaries ne font pas pour nous est impitoyablement interdites, comme venant d'un port de La Méditerranée. En vain Louis a-t-il fait assurer le Gouverneur que nous n'étions pas justifiées, il faut faire quarantaine. On voulait que nous la fissions de 35 jours; en fait [indecipherable] à [indecipherable] mais Louis ne voulant pas perdre tant de temps, se contentera de faire ses observations au [indecipherable], et remettre tout de suite à la voile. Le malheur est que mon marie est obligé de correspondre avec le Gouverneur espagnol, par l'entremise d'un homme qui s'est attribué en les fonctions de Consul français, et qui nous donne bien lieu de regretter les procédés nobles et délicats de l'excellent Mr. Vialé. [indecipherable]. ainsi de connaître la ville de Ster Croise, qu'on dit intéressante, j'en suis tentée, comme nous le sommes trop souvent de ce qu'on nous dispute. L'établissement