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11ième Lettre

Diély, île de Timor, 21 9bre 1818

En lieu d'avancer, nous sommes un peu revenue sur nos pas, puisque nous voici encore sur l'île deTimor, fort loin de Coupang il est vrai; car Diély, chef lieu des établissements portugais dans cette ile, est sur la côte Nord.

La longueur et la contrariété de notre navigation depuis près d'un mois, joint au grand nombre de nos malades et à ce que nous n'avions pas pu nous bien approvisionner à Coupang, ces motifs réunis ont déterminé le Commandant à relâcher a ce lieu ci. La manière dont on nous y a reçus m'a beaucoup amusée. Je désire que le récit produire le même effet sur vous.

Nous avons mouillée il y a quatre jours. Le salut fait rendu. Louis fut encore honoré d'une salvo particulière, lorsqu'il arriva à terre dans son canot. Le gouverneur portugais, don Jose Pinto Alcoforado d'Azevedo e Souza, accueillit le cher Commandant et son état-major ave une distinction vraiment remarquable et des qu'il sut que j'étais a bord, il m'envoya des fruits et du pain frais avec l'invitation de diner avec lui le lendemain: et à ce sujet, il dit à mon mari que les dames notables de la colonie seraient réuni, es chez lui pour me recevoir. Pour répondre à tant d'honneurs, je n'avais pas une toilette d'apparat, rien qu'une légère robe de mousseline et un chapeau garni de quelques plumes composaient toute ma parure. Dès de notre canot touche la terre, on se mit à tirer, d'un fort près duquel il abordait, tant de coups de canon, et il y avait tant de monde sur le rivage que le bras  de Louis me fut bien nécessaire pour gagner le bout de la planche sans trébucher. Le gouverneur était entoure de son

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