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et l’attendrir, comme si elle était depuis plusieurs jours au croc.
Si l’en mange dans le [pitti] de de la France des pastiques ou melons d’eau, ils n’ont pas le goût exquis de ceux qui murissent entre les tropiques ; mais on ne cueille pas en Provence les mangues balsamiques, ni les goyaves, ni le jam-malac, ni le jambos, ces délicieuses attis, cachant, sous une écorce dure, une crème douce et sucrée. Je ne vous vanterai pas les litchis, qu’on dit très bon, mais qui ne sont pas encore en maturité, ni les grenades et autres fruits que vous connaissez bien, non plus les pamplemousses, qui sont des oranges grosses comme la tête, dont l’écorce épaisse et très amère est bon confite, mais dont l’intérieur m’semble, peu agréable à gout. C’est de ce fruit cependant qu’un beau quartier d l’ile a pris son nomme. Comme il est voisin du port Louis, nous y avons été plus d’une fois ; et, quoique j’en ai ni le projet, ni le temps de vous parler de toutes les personnes que je vois à l’ile de France , je me reproche de ne vous avois encore rien dit d’un ami particulier de mon mari, dont le nom vous est déjà connu : C’est m. Delisse chez qui nous eussions été logées, si Mr. Smith ne se fut emparé de nous, pour ainsi dire, avec autant d’autorité que obligeance.
Embarque comme botaniste avec l’expédition dont Louis faisait partie en 1800, Mr. Delisse se vit oblige, par des raisons de santé, d’abandonner la corvette le Naturaliste, sur laquelle il s’était d’amitié avec Louis, et resta a l’île de France. Aussi verse dans la chimie que dans la connaissance des plantes, mr Delisse éleva une pharmacie, la seule qu’il y eut à celle époque au Port Louis. A tous égards  

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