Transcription

se louer de son état-major et de tout son équipage : le zèle fut général et parfait.

Comme si Dieu eut bien voulu nous dédommager de tout le mal que nous avons eu a la Nouvelle Hollande, jamais on n’a vu une traverse plus agréable que celle qui vint de nous amener a Timor : point de grosse mer, le vent toujours bon, nul mauvais tems, pendant ces treise jours. Des le 7 de ce mois, nous pûmes apercevoir les iles de Timor et de Rottie, que l’on [côlsie] avant  d’arriver à celle-ci ; j fus frappe du contraste qui se trouve entre la belle végétation de ces iles, et les arbrisseaux secs et [zabougris] du continent que nous quittions. Je me réjouissais fort en écoulant faire l’énumération des excellens fruits qui abondent dans ces heureux climats, sans doute pour en rendre l’excessive chaleur supportable. Maire Louis, dont l’expérience doit être ma boussole, a impitoyablement exige que je lui donnasse ma parole de n’en manger d’autres que des mangues et tout au plus des ananas. Ainsi pas une orange, pas même un tamarin, surtout d’aucune espèce de melons ; et ce, sous peine d’être attaquée d’une horrible maladie … de la dyssenterie a puisqu’il faut l’appeler par son nom « maladie que ne manque guère de punir les européens de l’avidité avec laquelle ils se jettent sur des rafraichissemens qu’il n’est que trop naturel de désirer, sous une température de 33 à 35 degrés à l’ombre, telle que nous avons ici. Quoique il y ait abondance de fort belle eau douce, Louis encore juge plus salubre l’eau distiller par l’alambic, et il en a réservé quelques bariques pour l’usage de notre table.

Timor est une grande ile fort peuplée et divisée dans l’intérieur en petits royaumes, dont on dit que les habitans sont durs et cruels ; sur les côtes  

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