Transcription

dans cette toilette. Lorsqu’elle m’a rendu ma visite, elle était vêtue à l’européenne, mais toujours en étoffe de soie noire ; cependant elle n’est pas en deuil.

Le 21 8bre

Louis qui est venu plusieurs fois à Timor ; dans de précédens voyages trouve les mœurs de ce pays bien différentes de ce qu’elles étaient : l’alarme répandue par la guerre a tout bouleverse. Il n’y a pour moi qu’une seule maison ou je puisse aller, c’est celle de Mme. Tillman : J’y vais tous les soirs prendre le thé, le café ou des rafraîchissemens. Pour suppliera la langueur de la conversation, celle bonne petite femme pense quelque fois m’amuser en de mettant au piano ; le remède a peu d’effet, elle y est très faible ; mais je lui sais gré de son bon vouloir. Elle nous donne parfois des concerts exécutés par des esclaves musiciens : un violon, une flute mêlés s’un peu de chant tout ela fort médiocre, mais elle a une petite timorienne de 12 ans, assez gentille et qui pince très bien d’une petite harpe qu’elle tient singulièrement : assise presqu’a terre, elle renverse sur elle son instrument, de manière que les cordes se trouvent dans une position presqu’horizontale. Le parti qu’elle en lire est étonnant, cette est née pour la musique.

Mme. Tillman a montré à Louis un jeu qu’on appelle ici tchouka : il le joue avec elle, conseille par une autre dame ; c’est un jeu de combinaison qui ne rassemble à aucun des nôtres, mais qui est piquant, si l’on me juge par l’intérêt qu’y prennent les joueuses : mon mari en rapporte le dessin et les règles. Nous voyons aux soirées de Mme. Tillman une jeune chinoise fort aimable, et assez instruit pour causer de diverses choses : il parle un peu l’anglais ; son air vif et spirituel confirme l’idée que m’ont donnée des chinois, les voyageurs qui les ont étudiés.

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