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jour et à différentes fois, comme les bombes qui annoncent à Paris les fêtes de Tivoli. Je vis là beaucoup de portugaises qui m'ont paru  me parurent assez jolies: ce sont, pour la plupart, des brunes très piquantes: elles viennent à ces fêtes d'église parées à vu plus d'élégance que de modestie, et à peu près comme elles le seraient pour le bal ou l'opéra, ce qui rendrait croyable le parti qui les intriguent d'amour [indecipherable], dit-on, de ces réunions. Mais ce qu'il y a de plus frappant, à mon avis, pour une personne élévée en france et accoutumée par conséquent à trouver aux ecclésiastiques à l'autel, un maintien pieux et recueilli, c'est de voir ceux de ce pays-ci, lorsqu'ils arrivent dans le Sanctuaire], se retourner vers les assistants, chercher de l'oeil les personnes de leur connaissance, sourire aux unes, saluer les autres.... je vous avoue que je m'en suis sentie rougir d'étonnement. 

J'admirais cependant la décoration de cette petite église, toute tendue d'étoffe de soie brodée d'or, et très bien éclairée par un nombre infini de bougies et de cièrges, lorsque des voix ravissantes se firent entendues: trop doues, trop mélodieuses pour des voix d'hommes, celles-ci avaient une force et une vigueur que je ne trouvai jamais à aucune voix de femmes' tant que dura ce chant céleste, je restai partagée entre le plaisir et l'étonnement qu'il me causait; dès qu'il eut cessé, Louis m'expliqua l'énigme......Il y a sûrement ici des personnes [indecipherable]; je serais tentée de féliciter celles qui peuvent conserver le recueillement à de pareille fêter.

Quelques jours auparavant, on m'a menée à la chapelle royale: j'y ai vu les princesses qui sont fort jolies: on m'a dit qu'elles étaient aimables et bien élévées. Si j'avais assez bien su le portugais, j'aurais désiré     

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