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nous montâmes prendre le frais sur le pont, qui aussitôt fut illuminé de fanaux. Alors chacun prit sa danseuse et l’on sautilla des anglaises jusqu’à minuit. On me l’a dit car me sentant peu de goût à la danse, ce joue là, je me retirai de bonne heure, devant m’embarquer le lendemain.
Je ne puis vous peindre l’amertume de nos regrets en quittant notre respectable ami, M. Smith : il resta à notre bord jusqu’à ce que nous fussions sous voiles, ce ne fut pas sans verses des larmes que nous nous séparâmes. C’est une douceur inappréciable que de rencontrer des personnes de mérite, dans un voyage tel que le nôtre, mais il faut s’en séparer ; c’est le revers de la médaille.
Logés ici chez M. Desbassyns de Richemont, intendant de Bourbon, nous ne pouvons que nous louer de la manière obligeante avec laquelle nous avons été accueillir par Mme l’intendante, qui  est revenue de sa campagne exprès pour nous recevoir. Vous avez vu cette dame à Paris, je n’ai donc è vous entretien que de ses bons procédés à notre égard. M’ayant mixée avec elle dans quelques maisons, elle m’procuré l‘occasion de voir la ville de St Denis, qui n’est pas belle : les rues en sont étoiles, mal pavées et point alignées ; les maisons bâties en bois, n’ont pas un aspect agréable : les bâtiments du gouvernement sont presque les seuls construits en pierres, mais il sont situées de manière à peu contribuer à l’embellissement de la ville. Celle du Port Louis devait être, avant l’incendie, beaucoup plus agréable que celle-ci : il y a encore sur pied plus de maisons en pierres, et quelques rues sont droites. En revanche, il n’y a là aucune jolie promenade

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