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et de Villèle: la vie patriarchale qu’elles mènent me plaisait fort. La jeune dame me paraît occupée, avec autant de succès que de soins, à l’éducation de 3 enfants, beaux comme des amours. Vous seriez ravir comme je sais, de voir tout ce que l’intérieur de cette aimable famille présent de charme et de grace.
Afin que nous puissions, dans un si court séjour, saisit l’idée riante des environs de St Paul, M. de Villèle nous y a fait faire chaque matin une longue promenade ; mais les chemins sont peu commodes pour marcher ; de sorte que nous fîmes à cheval ces jolies tournées, dans lesquelles j’ai pris un aperçu du pays qui m’a fait grand plaisir. Je ne vous dirai pas tout ce que j’y ai vu, j’aime mieux vous entretiner de prévenances dans nombre qu’a eues pour nous Mr. Villèle, qui, entrant dans le désir qu’avait Louis de hâter notre départ, a donné de si bons ordres et amis tant de soin à nous approvisionnements, que dès le second jour tout était embarqué, et que nous-mêmes, nous l’eussions été si le temps eût été plus favorable.
Ce ne fut qu’hier au soir que nous pûmes revenir à bord. Nous pensions devoir appareiller à l’instant lorsque la frégate française, la Cybèle, venant de Chine, mouilla dans la rade à quelques encablures de nous : elle manœuvra si mal qu’elle nous aborda, nous cassa une ancre et faillit briser notre mât de beaupré. Je ne sais qu’il eût pu arriver si Louis ne se fût empressé de faire filer le câble, pour s’éloigner de cette fâcheuse voisine. On a été occupé tout aujourd’hui à réparer le dommage qu’elle a causé.
Suivant toute apparence nous appareillerons demain matin, si le vent se soutient favorable.
 

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