Transcription

Mr. Purvis dont la mission d’empêcher la traite des nègres et de protéger contre les pirates, les vaisseaux du commerce anglais dans les mers d’Inde. Ce capitaine est un fort aimable homme ; sa femme qui ne l’est pas moins et qui est très jeune, voyage avec lui ; cette circonstance nous a liées ; mais elle ne fait que de courtes navigations ; et, lorsque l’état de sa santé le demande, elle reste à terre, trouvant dans tous les établissements anglais une maison meublée et des femmes pour la servir. C’est ainsi que pendant notre séjour au Port-Louis, elle y était restée pour faire ses couchers, tandis que son mari était allé en croisière vers Madagascar. Nous étions près de quitter le port quand il en revint : il voulut nous donner un déjeuner à bord de sa frégate ; mais ce ne put être que la veille même de notre départ ; de sorte que nous ne l’acceptâmes qu’à regret, n’ayant plus temps de lui rendre la pareille.
Ce prétendu déjeuner fut un ambiguë très bien servi, à trois heures après midi, à bord de la frégate, mouillé assez près de la côte, avec des pavillons on avait formé, dans la batterie, une sorte de grande salle à manger très jolie. Nous et les officiers de l’Uranie nous étions les seuls français ; le reste de la compagnie se composait de familles anglaises de la ville. Des musiciens jouaient des fanfares, lorsqu’une personne de marque montait à bord. Le repas fut gai, quoiqu’il y eût bien 80 personnes. Dès qu’on eut posté les santés des rois et des princes et princesses de france et d’angleterre, avec tous les houras utiles en pareille circonstance, nous laissâmes à table ceux qui voulurent continuer à boire, et après être restés quelques temps au salon,

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