2ieme Lettre a bord de l'Urani le 4 Sbre 1817
A travers les lenteure qu'eprouve notre
navigation dans la Meditererrannee , j'entrevois ,
ma bonne mere , la possibilite de vous donner
de mes nouvelles plutot que je n'osais l'esperer :
Je n'attends donc pas que nous soyons a terre
pour vous dire comment je me trouve vu
terrible element .+
+" de l'aveugle fortune image naturelle,
comme elle seduisant , et inegilegible comme elle!"
On craignait beaucoup pour moi ce
qu'on nomme le mal de mer , surtout dans les premiers jours, , et :autant plus qu'a peine embarques , nous eumes du mauvais tems.
Quelques uns des marins eux=memes furent
plus ou moins malades : On s'attendait que Mr l'Abbe et moi , nous le serions plus que personne ; point du tout : nous resistames et nous avons resiste jusqu'ici constamment. Cette circonstance n'est elle pas bien heureux? Je vous assure qu'elle contribue fort a soutenir mon courage , et qu'elle diminuera de beaucoup le merite de ce devouement que quelque personnes admirent ,
et que d'autres blament peut etre. tt
tt Suivant l'usage que vous m'avez donne de me rendre compte de l'offre que mes lectures ont sur moi , j'ai bienremarque que les memoires de la Roche Jacquelin ,que je lud en Dauphine ,ont contribue a affermir ma resolution de suivre mon cher Louis et je vous le dis pour rendre hommage a cet inelgible
interessant.
Des que j'eus forme la lettre que je laissai
pour vous a Toulon , et qui j'espere vous est parvenue , nous nous cheminames vers le port , d'ou un canot devait nous conduire en rade a bord de la Crvette .
Comme pour favoriser nos projets , la lune etait couchee a la faveur de l'obscurite , je pus passer sans etre reconnu de plusieures personnes qui se
trouvaient la , mais au sortir du port , force fut de s'arreter pour dire le mot d'ordre ; on apporta
de la lumiere je ne savais plus ou me fourrer ,
de crainte d'etre vue : le coeur me battait bien
fort. Enfin cet eceuil evite , nous atteigname le
le vaisseau : j'y montai le plus lestement qu'il
me fut possible . Il me fallut passer au
milieudes offficier qui etaient sur le pont ,
quelques-uns demanderent a l'ami de mon mari ;