Port Louis de l'ile de France le 15 Mai 1818
Le petit mot qu'il m'a été permis de glisser dans le paquet que Louis a adressé au Ministre, à notre arrivée dans ce port aura suffi, j'espère, pour calmer les craintes que j'ai bien [pense] de vous avoir communiqués [pour mon doléames] du Cap. Il est donc vrai que nous sommes arrivés en bonne santé, le 5 de ce mois, mais après la traversê les plus difficile que nous ayons encore eu: des vents toujours très forte, et souvent contraires: une mer continuellement houleuse et par fois d'une grosseusequi m'effrayait. Enfin, les beaux temps, avec lequel nous sommes entrés ici. ne c'est pas encore démente un seul jour, aussi nos astronomes ont déjá bien avancé leurs observations et les continuent avec autant de succès que d'assiduité.
Mais admirez avec moi, je vous pris, les [vues] de la Providence du mond; et les leçons qu'elle nous donne, chemin faisant, pour nous apprendre à nous abandonner entièrement à sa conduite. Nous étions désolés des lenteurs que nous avond éprouvées à Rio de Janeiro et quii y prolongèrent tout notre relâche: on ne cessait de repétér que c'était du temps de perdu, que nous eussions dû être bien plutôt ici. Or je dis avec Garo:
Dieu ne l'a pas voulu: sans doute il eut:raison;
J'en vois bien à présent la cause.
En effet, en approchant de cette île, nous avons vu qu'arrivés plutôt, nous, on tout au moins la pauvre Uranie, nous eussions joué un triste rôle, dans la [junè] tragique produite par un ouragan épouvantable qui naguère a désolé cette colonie. Tous les vaisseaux mouillé dans la rade et dans les bassins ont été jetés à la côte, quelques'uns ont eu peu de mal;