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de plus Glorieux après notre Conquete d'Avignon, et rien de plus juste après celle de Corse. mais ils pretendent que les français vont avoir la Galanterie daller guerir les otahitiens de celles quils leur ont faites. et comme je connois des Anglais qui me paroissent décidés a traiter cette Matiere avec plus d'humeur que de Galanterie, je vais vous ecrire tout ceque je pense sur ce sujet plus interessant quil ne le paroit au premier Coup d'Oeil.

tout ce qu'on peut dire M. De Bougainville me paroit devoir se reduire a cecy. avant de debarquer dans l'isle d'otahiti, j'ai fait examiner ceux auxquels j'ai permis dy descendre. après métre rembarqué, plusieurs Gens de mon Equipage ne se sont pas trouvé dans le meme Etat. Si les Maladies que j'en ai raportées n'y sont pas spontanées comme ailleurs, les habitans les ont reçues des Europeans qui y ont eté avant moi. mais comme la solution de cette question depend de beaucoup de Circonstances. j'ai demandé a M De Bougainville s'il n'avait point relaché a l'isle de jean fernandes, il m'a ecrit que non. et cela rend ce petit probleme plus dificile. car sil fallait admettre comme tres possible que dans le trajet de l'isle de jean fernandes a Otahiti, le tems n'avait pas eté assez long pour donner des signes aparens d'une Maladie existante. la Durée du tems rend infiniment probabable que les précautions de M. De Bougainville sur la santé de son Equipage, sufisoient pour l'en assurer, sil est vrai cependant (comme cela n'est que trop vrai) que 6 mois d'une santé aparente ne soyent pas une preuve d'une santé reele. il est Egalement vrai, que ce terme rejette la Certitude qu'on voudroit acquerir, dans le Goufre des Doutes. ainsi tout cela sufit pour devoir convaincre M De Bougainville, ou que ces Maladies sont spontanées a Otahiti ou que Mr. [Walacs?] les y a porteés. malgré les précautions quil a prises. ors il me semble mon Confrere, qu'a moins de prouver une grande diference dans celles quils ont du prendre Egalement. toutes les probabilités se reussisent contre les premiers occupans. mais voici ce qui me paroit cependant sans replique contre l'Equipage de notre ami Bougainville. la facilité de prendre cequ'il prétend avoir reçû, m'a toujours sara bien Contraire a l'opinion que ce peuple lui a donné la Maladie que M De Bougainville craignant de lui communiquer. cette Maladie donne des Moeurs differentes. cette Consideration me paroit Evidente. aussui ce sois ou inconnu des Grecs et des Romains, qui nous paroit un fleau si contraire a l'ordre de la Nature, et aux desseins de la providence. n'est il qu'un present du Ciel attaché a l'Etat de grace dans lequel nous
vivons.

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