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Transcription

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Je vous envoye, mon Confrere, la traduction d'un Extrait du voyage de Mr. Banks. quand vous aurés Lu ce qu'il dit des Barbares de Ryo janeiro, vous ne Serés pas  etonné, que j'aye cru devoir, vous en envoyer l'Original ecrit de Sa Main. mais je vous prie de le déposer a notre Secretarial, parceque s'il est precieux à la Republique des Lettres comme un titre incontestable de ce que vous devez publier a l'academie, il lest autant pour moy, comme un titre de l'amitié qui nous Lie.

etant tres possible qu'il vous soit parvenu de ce pays, une Relation de ce voyage celebre; qui ne ressemble en rien a l'Extrait que je vous en envoyer je dois vous dire, que Mr. Banks et son Digne ami le Docteur Solander, ont declaré dans les Papiers publics, qu'elle n'etait pas d'eux

Tandis qu'on imprimait ici, Sur leur voyage, des Sotises qu'on n'y croyait pas. je dis a mon ami Banks, qu'on en croyait a Paris, qu'on n'y imprimait pas. et que non Seulement on y racourcissoit, aplatissoit, et defiguroit les habitans de La Zelande, et Ceux, de la Cote immense de sa nouvelle hollande: mais que pour raptisser aussi notre ami Bougainville, et lui enlever si l'on pouvoit, le vrai Merite, d'avoir beaucoup plus fait, que de remplir les instructions, qu'il avoit recues, et que l'Academie des Siences ne lui avait pas données on debitait mille Contes incroyables. je puis vous dire mon Confrere, qu'un des motifs qui ont determiné Mr Banks, a me donner l'Extrait de son voyage, (quoique les preparatifs du Second, que le premier lui fait entreprendre; lui laissent a peine le tems d'en arranger les materiaux) a eté de rendre a Mr. De Bougainville, la justice qu'il n'attendoit de personne, et qui doit le flatter de la part de Mr. Banks. mais comme it ne Suffit pas d'etre observateur, et vrai, pour dire ce qui est; quoiqu'on dise ce qu'on a vu qu'il est des choses qui ne se decouvrent enfin, qu'aux Philosophes: et que le tems Seul, leur fait decouvrir. il est tres simple que notre ami Bougainville voyant les otahitiens ce peuple si doux, [m'a...rer?] cependant une grande quantité d'Enfans: et remarquant des Lieux consacrés à la Mort: ait crû, que la Superstition chéz ce peuple si sensible, etoit la Cause des Exès ou la Barbarie eut porté des peuples feroces. le Spectacle qui lui donnoit chéz les Otahitiens  l'Idée de Culte, de victimes humaines: dans quelques Endroits de la Cote des Papous, par Exemple, lui eut donné l'idée de suplice. mais il me paroit que les Otahitiens croyent moins devouer leurs Enfants a la Mort, que les empecher Seulement de prendre la vie: il sembleroit qu'ils attachent au mot Raison quelques unes des idées que nous attachons a lidée ame, au mot vie, que nous distinguons d'existence. quand ils enprivent leurs Enfans, ils les enterent alors. mais les hommes
                                                             et Les

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