Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 13

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Barbarie, tantot les iles Baléares:Il semble que ce détroit doive etre pour nous encore le nec plus ultrà. Louis ne quitte pas le pont depuis plusieurs jours, à cause du voisinage des terr?, il est très fatigué, mais il parait fort content du zèle et talent de son équipage.

En rade de Gibraltar, Le 14
Depuis plus de 7 jours nous apercevions ce rocher de Gibraltar, sans pouvoir franchir le détroit, enfin, Louis, voyant son équipage [indecipherable], s'est décidé, le 11 au soir, à relacher [indecipherable] pour y attendre le vent favorable. Charmé d'une occasion de vous faire parvenir sitot de nos nouvelles, je bénisais notre relacher inattentue, si elle contrariait moins mon mari. Cette relache, il est vrai, n'entrait pas dans son itinéraire, mais je suis bien aise d'y avait été.

Presqu'aussitot qu'on eut mouillé, l'entrée fut accordée sur la parole d'honneur que Louis donna qu'il n'avait pas de malade à bord. Nous sommes reçus à merveille par Mr. Fialé, espagnol très aimable, faisant ici les fonctions de Consul français: il s'est empressé de nous envoyer des rafraichissements pour l'équipage et pour nous et nous a offert sa maison. Sa femme qui est française m'a accueillie avec beaucoup d'affabilité. Ils ont une charmante famille de ? enfants: leur fille ainée qui m'a paru etre très bien élevée, et qui parle également bien le français, l'anglais et l'espagnol, s'est attiré par ses graces l'attention de plusieurs officiers de l'Uranie. En nous dirigeant sur Gibraltar, ce rocher énorme nous paraissait aride et presque nu; mais lorsqu'arrivés au mouillage nous sommes descendu à terre,  

 

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