Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 88

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Transcription

Son costume me plaît assez : c’est absolument celui que nous voyons sur les éventails et sur les paravents. On ne voit pas ici des grands de cette nation, ce qu’on y en rencontre est de la classe des commerçants ou de celle du peuple ; cependant j’ai remarqué dans tous un air d’esprit et d’intelligence. Si vous voulez voir le nom de votre fille écrit en caractères chinois le voici tel que l’a tracé le jeune homme :

Je ne verrai pas de chinoises : elles suivent ici l’usage de leur pays, de vivre reformées dans leurs maisons. J ne sais comment elles y passent le tems, mais si je juge des autres femmes de Coupang par Mme. Tillman, elles s’occupent peu : je ne l’ai jamais vue que chignant de bétel, d’un air indolent, qui me fait mourir à voir. Si me fallait demeurer près d’elle. Pour accourcir un peu la journée, et aussi à cause de climat, elle se couche à midi et dort jusqu’à 3 heures … Mais elle a des  enfans ; peut-être s’on occupe-t-elle dans la matinée.

Quoique la maison que nous occupons, et qui a appartient a Mr.Tillman, ait été celle de l’ancien gouverneur, elle n’a, suivant l’usage du pays, d’autre clôture aux fenêtres que des volets troués par le haut, pour défendre du soleil, sans priver tout-à-fait de jour et d’air. Cette petite circonstance me tient éveillé presque toutes les nuits, par la crainte trop bien fondée qu’au moyen de ces ouvertures, il nous arrive quelques hôtes dangereuse. La chaleur humide qu’il fait ici produit une grand quantité d’animaux malfaisant. Entr’autres une espèce de lézard, dont le nom jecko exprime assez bien le cri de cet animal, que cherche à s’introduire dans les maisons et pique souvent ceux qui y habitant. J’en entends un, tout près de

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