on en rencontre de plus civilisée.
Les hollandais sont maitres de la partie méridionale sur laquelle est la petite ville de Coupang, ou nous sommes maintenant.
Comme s’il fallait que les hommes guerroyattens toujours et partout, le gouverneur hollandais est allé dans l’intérieur repousser l’un de ces Rajas ou rois du pays, qui, non seulement a secoué le joug, mais veut empiéter sue le territoire de Coupang, s’en rendre maitre s’il le peut, et chasser les hollandais de l’ile. Le secrétaire du gouverneur, charge de ses pouvoirs en son absence, nous a procure, dès le jour de notre arrivée, une maison pour nous et pour l’observatoire, et une autre pour les officiers. Nous ne devons séjourner ici que le tems nécessaire aux observations.
J’allai voir hier Mme. Tillman, la femme du secrétaire : elle est métis de Java, son père était français ; elle a été élevé à Samarang. La langue de son père lui est parfaitement étrangère, le hollandais et le malais, que je ne sais pas, lui sont plus familiers, et quoiqu’elle entende un peu l’anglais, elle ne le parle pas du tout ; d’après cela vous jugerez que notre conversation n’a pas été très vive. Tandis qu’elle s’évertuait pour se faire un peu entendre, je m’amusais à regarder sa figure, afin de vous la d’écrire un teint basane, des yeux noirs et assez beaux, une physionomie douce et bienveillante : à la manière chinoise elle porte les ongles, surtout celui du petit doigt, d’une longueur démesurée. Son accoutrement est assez bisarre, un long jupon noir, plisse dans la longueur, comme un surplis, avec une large camisole de même couleur descendant jusqu’aux genoux ; ses chevaux noirs, tout-à-fait plats autour du visage, étaient relevés en chignon par derrière. Vous ne trouverez pas trop de luxe, je pense,