Item 02: Lettres de Mme. Louis de Freycinet ecrites pendant le voyage autour du Monde de la Corvette l'Uranie, 1817-1819, transcribed and edited by Louis-Claude de Saulces de Freycinet, after 1820 and before 1842 - Page 70

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] à portée des habitants, au lieu qu’ici il y en a une charmante : c’est un jardin public, remarquable, non seulement pour les plantes dans qui y sont cultivées, mais aussi par le plus épais ombrage que j’ai jamais vu ; les grands arbres qu’il forment sont des manguiers, dont je trouve, que le port, rappelle un peu les maronnions d’Inde: vous devinez aisément le charme de ces longues allées, parfaitement couvertes, dans un pays où le soleil a beaucoup de force. La chaleur néanmoins, et plus supportable ici qu’à l’île de France.
Le 26
Vous qui êtes à poste fixe, qui savez quelle a été notre marche et les retardements qu’elle a soufferte, vous aurez, je n’en doute pas, calculé la possibilité de notre rencontre avec Stéphanie, et vous ne plaindrez toutes deux mais Louis vous écrit à ce sujet, et parce que cet événement m’a fait une profonde impression, dont ma santé est altérée, il ne veut pas que je vous entretienne de ce qui se passe dans mon cœur : il dit que vous  le devinez bien ; je n’en doute pas ; et j’obéis. La bonne et courageuse amie qui vous rejoindra bientôt, vous donnera plus de détails. Nous partons demain pour St Paul à l’autre extrémité de l’île.

Saint-Paul, île de Bourbon le 1ier Août.

Ma nouvelle date vous dira que j’ai encore fait voyager cette lettre ; j’aurais seulement désiré que l’eût été par terre. Dans le matinée du 3 les approvisionnements qu’on pouvait faire à St Denis étant terminés, et nous, prêts à nous rembarquer pour venir ici, où l’Uranie doit prendre les volailles, les légumes et autres rafraîchissements, le capitaine de port fit dire à Louis que la mer étais si grosse

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