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scription de la mise en train, par remplir de liquide à distiller les parties B et H de l'appareil, avant de faire le feu sous les chaudières et d'envoyer de la vapeur dans les diverses pièces: car, si on commençait par envoyer la vapeur dans ces pièces et qu'on y fît arriver ensuite du liquide froid, on risquerait de faire écraser l'appareil sous le poids de la pression atmosphérique, en formant le vide.
Il est également très utile de tenir toujours ouverts les petits tubes m m du couvercle du chauffe-vin B, parce que la fonction de ces tubes est de permettre à l'air de renter dans l'appareil dans le cas où le vide s'y formerait.
2˚ Lorsque l'on commence une opération, il faut avoir soin, ainsi que cela a été indiqué, de ne pas faire arriver de liquide froid dans les chaudières au moment où l'ébullition s'y manifeste, parce que ce liquide condenserait la vapeur formée dans ces chaudières et y formerait le vide, ce qui risquerait de les faire écraser sous la pression atmosphérique: il faut donc avoir soin, pendant la première chauffe, d'arrêter l'arrivée du vin dans les chaudières, en fermant p de A' tant que la partie du chauffe-vin B qui se trouve du côté du tube de dégagement b b n'est pas chaude à ne pouvoir y tenir la main. Lorsque le liquide est à ce point d'échauffement, on peut, sans crainte, le laisser arriver dans la chaudière D: il ne risque plus d'y condenser la vapeur, et la marche peut se continuer.
3˚ Nous devons prévenir les personnes qui n'auraient pas encore été à même de voir mettre une opération en train avec cet appareil que, lorsque la vapeur commence à passer de la chaudière E dans celle D, au moyen cu col-de-cygne q q, il se produit un bruit assez fort dont il ne faut pas s'étonner: il semble que l'on donne des coups de marteau dans la chaudière D. Ce bruit est produit par la condensation immédiate dela vapeur qui passe de E en D, et qui arrive dans un liquide encore froid ou peu échaffé, ce qui forme une espèce de vide. Ce bruit dure jusqu'à ce que le liquide de D soit arrivé à une assez haute température.
La vapeur produit un bruit analogue, mais beaucoup plus faible, au fur et à mesure qu'elle franchit chaque division des colonnes C et G.
4˚ Le nettoyage des diverses pièces de l'appareil est un point assez important.
La colonne de distillation C se nettoie, lorsquelle est à fil de laiton, en enlevant, l'un après l'autre, les plateaux qui sont dans son intérieur et qui sont enfilés sur des baguettes de laiton du haut en bas; on extrait, on lave et on gratte chacun de ces plateaux très facilement. Lorsque cette colonne est à plateaux, ces plateaux, suivant le système adopté dans l'exécution, se démontent ou ne se démontent pas; lorsqu'ils se démontent, on peut, en les prenant un à un, les nettoyer comme il a été dit pour les plateaux à fil de laiton; lorsqu'ils ne se démontent pas, on les nettoie en faisant passer de la vapeur dans cette colonne. Pour produire cette vapeur, on fait chauffer l'eau dans les chaudières D et E.
La pièce G, dont les plateaux rectificateurs sont toujours à demure, se nettoie au moyen de la vapeur, comme nous venons de la dire. Ce nettoyage des plateaux de G est très utile, parce que, vers la fin de la distillation, il s'accumuledans ces plateaux une certaine quantité d'huile essentielle provenant des matières qui ont été soumises à la distillation; ces huiles ont un goût détestable, et une très petite quantité suffit pour gâter une grande quantité d'esprit. Il est donc bon, lorsqu'on termine une opération, de faire passer de la vapeur aqueuse par l'appareil pour enlever le plus qu'on pourra de cette huile essentielle.
Le nettoyage extérieur du serpentin de B est assez facile: en enlevant le couvercle m m, on peut atteindre ce serpentin avec une brosse ou un goupillon; on évacue les eaux de lavage en enlevant la plaque qui porte le robinet b'.